Page 9 - Construction d’une géométrie en Relativité [ebook] v5-1
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Cette géométrie est particulière en ce que la norme   Dans notre approche géométrique, nous avons voulu
 définie dans un repère euclidien est instable : elle se   transformer cette expression analytique par une
 modifie lors d’un changement de référentiel si les deux   expression trigonométrique. L’idée n’est pas entièrement
 référentiels sont en mouvement relatif. Il en résulte des   nouvelle puisque le développement théorique de
 difficultés géométriques plus importantes si le référentiel   MINKOWSKI repose sur une approche similaire. Mais
 en mouvement est accéléré. L’isomorphisme existant   MINKOWSKI fait appel à la trigonométrie hyperbolique.
 entre l’espace, considéré comme espace vectoriel, et   Nous avons fait appel à la trigonométrie circulaire par le
 son dual contenant les lois de la mécanique considérées
 comme  des  formes  linéaires,  est  rompu.  Pour  rétablir   changement de variable sin θ =    avec 0 ≤ θ <    .
 cet isomorphisme, il faut transformer le dual de la même
 manière que l’espace vectoriel, c’est à dire construire une
 base du dual et utiliser le calcul tensoriel. Cet arsenal
 mathématique est très lourd.  Dans ces conditions, il vient   = cos θ , ce qui
 Les  difficultés  géométriques,  liées  à  la  rupture   conduit à imaginer une rotation particulière d’angle θ .
 de la norme euclidienne lors d’un changement de   Pour ce faire, nous avons imaginé que l’espace, considéré
 référentiel, sont  liées au phénomène physique,   comme espace vectoriel, est immergé dans un espace
 parfaitement connu et vérifié, d’invariance de la vitesse   vectoriel de dimension supérieure (tout ceci est
 de la lumière. Si ce phénomène physique particulier   développé dans la partie théorique qui suit) et nous y
 n’existait pas il n’y aurait pas de rupture de la norme   avons construit la rotation. L’espace apparaît alors
 euclidienne dans un changement de référentiel. Les lois   comme somme directe de deux sous-espaces vectoriels
 de transformation permettant de passer du référentiel   (sous-espaces vectoriels supplémentaires).
 fixe dans le référentiel mobile se traduiraient par une
 simple translation (transformation affine de rapport 1)   Le  premier  de  ces  sous-espaces  vectoriels  est
 et/ou par une rotation qui ne change que les axes. La   identique à l’espace vectoriel contenu dans le référentiel
 mécanique serait très proche de la mécanique classique,   fixe (pour  cette raison,  nous l’avons  appelé  espace
 la seule différence consistant, lors d’un changement de   «réel»). Il correspond à ce que serait l’espace vectoriel
 référentiel, dans une transformation affine de l’expression   contenu dans le référentiel mobile si le phénomène
 du temps (translation) de la forme :  d’invariance de  la  vitesse  de  la  lumière  n’existait  pas.
          Le second sous-espace vectoriel est directement lié au
          phénomène d’invariance de la vitesse de la lumière.
 t’ = t -
              Par ailleurs, cet espace vectoriel se déduit par une
 avec t’ = temps dans le référentiel mobile, t = temps   transformation linéaire (produit d’une rotation par
 dans le référentiel fixe, v = vitesse relative du référentiel   une homothétie) d’une  partie de l’espace «réel».  Nous
 mobile, x = abscisse du point.  l’avons appelé «espace supplémentaire». Les paramètres
          y apparaissent avec un signe opposé à celui qu’ils ont
 Le  phénomène  d’invariance  de la  vitesse  de  la   dans l’espace «réel».
 lumière est traduit mathématiquement par le radical
              La représentation de l’espace apparaît ainsi sous
  qui brise la norme euclidienne.  une forme complètement géométrique dont l’étude fait
          relativement peu appel au calcul analytique.

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